lundi 11 mai 2009
MANDJOU en hommage à son papa adoptif, le président de la Guinée
SALIF EN GRANDE FORME
En fin de spectacle, le voila qui jette un "coup d'oeil complice" à sa belle-soeur,fervente supportrice,dans la salle, laquelle fera ensuite, une superbe démonstration de danse sur scène. Et, durant le concert, elle eut la gentillesse de nous traduire les paroles de ses chansons. C'est, du reste, "MANDJOU" qui remporta la palme auprès d'un public conquis.
MAMADOU KONE "L'EMPEREUR DE LA CALEBASSE"
Dimanche 10 mai à EVRY, lors du concert de SALIF, il nous a fait un festival avec son instrument, capable de jouer normalement, puis à genou, la calebasse dans le dos, en rampant : INCROYABLE talent ! Un moment comme on en voit rarement sur scène musicale.Et dans un contexte très africain, petite salle chaude et colorée des plus beaux boubous, ils nous ont régalé, mais vraiment régalé.. (excuses : compte tenu de l'éclairage et.. du mouvement, la photo est un peu trop sombre mais je voulais lui rendre hommage ainsi qu'à tous les musiciens et choristes, également formidables).
samedi 9 mai 2009
DES INSTRUMENTS "MAGIQUES" ET.. INCONTOURNABLES
Le Jenbé ou djembé
Sa forme de calice rappelle celle du mortier à piler. Sculpté en une seule pièce, il est constitué d'un "pied" tronçonnique évidé dont la cavité communique avec une caisse de résonnance. Sa taille est variable, généralement de 50 à 60 cm de hauteur et de 30 à 40 cm de diamètre. Sa partie supérieure est recouverte d'une membrane en peau de chèvre. Le système de tension est réalisé grâce à un tressage de cordes en nylon et la peau est maintenue à l'aide de trois cerclages métalliques.
Source : Radio France
Le jenbé (le tambour à une peau)
Bois, cordon industriel, fer H : 52,4
Le tambour jenbé, dont il existe un petit et un grand indissociablement joués ensemble, occupe une place centrale dans la pratique musicale des Malinké, des Khassonké et des Peul sédentaires du Wasulun, qui l'utilisent respectivement pour produire la musique sokoninkun, liée à l'antilope mythique se trouvant à l'origine de l'agriculture, la musique du nama (hyène) culte lié aux travaux des champs, la musique du sigi, "Buffle", animal auquel les chasseurs vouent un culte, la musique jaguawara (musique ayant la force d'obliger les gens à danser), la musique proprement dite du jenbé.
La tradition musicale séculaire des Malinké est riche de trois principaux instruments dont la réputation dépasse les frontières maliennes et africaines : le "tambour-gobelet" à une peau, jenbé, le "petit" xylophone, balanin de 15 à 19 lamelles accordées sur une échelle heptatonique, la "harpe-chevalet" à 21 cordes, kora, originaire de la Casamance.
Ces instruments déterminent en même temps les genres musicaux dont ils sont l'élément central.
La musique proprement dite du jenbé se fait à l'aide de trois instruments : le "gros jenbe", jenbe ba, dont le joueur développe les rythmes complexes, joue le solo et apporte un appui rythmique aux pas de danse; le "petit jenbé", jenbé den, dont le joueur donne la base de l'accompagnement; et le tambour cylindrique, dunun qui joue la basse.
À cela s'ajoutent les battements de mains (des femmes), et un choeur que dirige une chanteuse. La production de cette musique est généralement liée aux récoltes (du fonio et du mil), aux fêtes religieuses musulmanes (tabaski et ramadan), aux rites de passage (baptême, circoncision, mariage et funérailles).
Chacune de ces occasions a ses rythmes, chants et danses caractéristiques.
Source : Musée National du Mali
Le djembé
Un instrument de légende
Instrument à percussion, le djembé a une fantastique légende presque inconnue. Même en Afrique, son berceau. Instrument traditionnel africain, il a séduit et conquis l'occident où son commerce est très florissant. Mais si les opérateurs économiques qui l'exportent font facilement fortune, les fabricants tirent paradoxalement le diable par la queue. C'est peut-être cela aussi la légende du djembé.
"Le djembé est certainement l'instrument à percussion le plus populaire du monde", pense Séga Sidibé.
Une conviction partagée par beaucoup d'artistes sur le continent et dans le monde. On comprend alors aisément que les Sénégalais, les Guinéens voire des Gambiens disputent aujourd'hui sa paternité aux Maliens. Pour Séga Sidibé, "Les Maliens ont tellement négligé et délaissé le djembé et méprisé les batteurs, à cause des préjugés sociaux, que de nos jours on attribue, surtout les occidentaux, son invention à la Guinée, au Burkina Faso, au Sénégal ou à la Gambie".
Selon des historiens, des griots et des célèbres batteurs comme Séga Sidibé et François Dembélé, le Djembé est "originaire du Mali".
Il a été inventé sous l'empire du Mali. Précisément à la période de son apogée, sous Kankou Moussa, le successeur de Soundiata Kéita. Avant le djembé, le "djidoundoun" (une calebasse renversée dans une autre ou dans une tasse pleine d'eau qu'on joue généralement avec des louches). Le rythme du djembé est une reproduction de celui du djidoundoun. C'est un jeune de Sakabari (Kita) qui l'a inventé. Certaines sources précisent qu'il s'appelait Djimé dont la progressive déformation aurait donné Djembé. Littéralement, il faut entendre par djembé l'instrument de Djimé. Il est en tout cas évident que le jeune inventeur s'est inspiré du traditionnel mortier pour donner une forme à l'instrument recherché. Le tronc d'arbre taillé fut ensuite recouvert par la peau tannée. Et il a petit à petit peaufiné son travail jusqu'à avoir satisfaction au niveau de la forme et de la sonorité. Le design du djembé ne cesse d'évoluer au gré des créateurs et des artistes. Actuellement, on distingue plusieurs formes de djembé. Dun-dun, tamani, chumba... sont inspirés de l'instrument à percussion.
La fabrication du djembé se fait à la chaîne. Il y a d'abord ceux qui sculptent les troncs pour leur donner la forme brute. Celle-ci est par la suite polie et raffinée à l'aide du vernis ou du beurre de karité. Elle est ensuite couverte de peau à l'aide du fer et des nœuds de fils en nylon. "La peau de chèvre est particulièrement recommandée parce qu'elle donne un cuir de meilleure qualité une fois tannée", explique Mady Kané, un jeune fabriquant installé dernière la BIM, sur la route de Djicoroni Para (à Bamako). Le métier s'apprend de père en fils, ou par apprentissage chez un maître. Tous les grands batteurs fabriquent leurs instruments. Certains ateliers peuvent fabriquer jusqu'à cent djembés par jour.
Des millions et des millions de djembés sont exportés d'Afrique particulièrement du Mali, du Burkina et du Sénégal pour être vendus en Europe, aux États-unis et en Asie. Si les importateurs réalisent de juteuses affaires, les fabricants, par contre, tirent apparemment le diable par la queue.
Le prix du djembé ne cesse d'augmenter sur le marché international. Paradoxalement, il baisse de façon vertigineuse au niveau national. "Actuellement, beaucoup de gens font le boulot uniquement pour survivre. Ils sont donc prêts à vendre leurs produits, généralement de mauvaise qualité, à tous les prix. Le djembé de meilleure qualité est vendue entre 25.000 (38,11 €) à 40.000 FCFA (60,98 €). Mais, certains le bazarde entre 12.500 FCFA (19,60 €) et 15.000 FCFA (22,87 €). Les clients ne se soucient pas forcément de la qualité. Cette concurrence déloyale est en train de ruiner les professionnels", expliquent Mady Kallé. Mais c'est loin d'être la seule raison.
Beaucoup de fabricants se savent exploités par les commerçants exportateurs. "Ils achètent nos produits à bas prix ici. Souvent, nous n'avons pas plus de 1.500 FCFA (2,29 €) sur chaque djembé commandé. Et sur les 1.500 FCFA (2,29 €) , il faut aussi payer les ouvriers qui interviennent dans la fabrication. Finalement on se retrouve avec des muettes", explique Badian Doumbia, un gros fabricant de l'atelier situé derrière la Banque internationale pour le Mali (BIM).
A son avis, leurs principaux handicaps sont le manque de moyens financiers pour faire face aux commandes et surtout le manque de relations d'affaires à l'extérieur. "Nous avons toutes les difficultés pour obtenir des crédits, même auprès des structures financières décentralisées comme les caisses d'épargne et de crédit", ajoute-t-il avec un réel sentiment de déception et de frustration.
Ils attendent aujourd'hui des autorités et de la Fédération nationale des artisans du Mali (FENAM), dont ils sont presque tous membres, un appui financier leur permettant d'honorer les commandes et surtout de participer à des manifestations commerciales et culturelles internationales afin de nouer des contacts avec de potentiels partenaires. En attendant cet appui, un regroupement des artisans fabricants de djembé peut leur permettre de résoudre certaines difficultés, comme celle de la concurrence déloyale, et surtout se faire entendre et respecter. Et déjà, il existe une expérience en la matière à travers "l'Association des Jeunes artisans de Bamako-Coura, Badian Production", présidée par Badian Doumbia. Mais force est de reconnaître qu'elle n'a pas encore trouvé ses marques pour réunir tous les artisans du domaine.
Importante source de revenus, surtout pour les opérateurs économiques qui exportent le produit fini, la confection de djembé crée également beaucoup d'emplois. Ainsi, Badian Doumbia affirme : "dans mon atelier, j'emploie 20 à 50 personnes en fonction de l'importance des commandes. Sans compter les jeunes à qui j'enseigne la profession. Ce sont là autant de jeunes que nous éloignons du chômage, de l'oisiveté et surtout de la délinquance juvénile. Ne serait que pour cela, nous méritons le soutien et l'appui des autorités publiques".
Une doléance légitime qui mérite l'attention des autorités si elles sont réellement soucieuses de la lutte contre la pauvreté par l'accès à l'emploi et du rayonnement culturel du Mali.
Moussa Bolly
Espèces en dangers !
Le djembé est fabriqué avec du cuir et surtout du bois. Et pas n'importe quel bois. Un travail de qualité exige des bois tirés des arbres comme le linguè, dougoura, djala (caïcédrat), guélen, sounsoun... Toutes des essences précieuses, exposées et de plus en plus rares. Elles sont aujourd'hui très menacées à cause de l'augmentation de la production du djembé en fonction de la très forte demande internationale. Le ravitaillement des sculpteurs de bois de djembé est une juteuse source de revenus. Ce qui favorise une coupe sauvage des essences végétales concernées.
A ce rythme de croissance de cette activité, elles risquent de disparaître plutôt que prévu si rien n'est fait pour organiser leur coupe.
Il convient non seulement de sensibiliser ces vendeurs de bois, mais aussi de faire des recherches pour essayer de remplacer ces arbres surexploités par des essences moins menacées. C'est à ce prix qu'on pourra peut-être éviter un drame écologique provoqué par le commerce du djembé.
M.B
CES INSTRUMENTS OCCUPENT LA SCENE AVEC DES MUSICIENS DE GRAND TALENT !
CES INSTRUMENTS PATICI AVEC PENT A LA MUSIQUE DE SALIF AVEC DES MUSICIENS DE GRAND TALENT
vendredi 8 mai 2009
ILS ONT FAIT LEVER PLEYEL
La scène envahie par le public, les allées encombrées... Les musiciens africains ont une compétence incontestable pour semer la zizanie dans les endroits sages. L'élégance froide de la Salle Pleyel ne semble pas adaptée à des musiques vers lesquelles on se dirige comme on va à la fête. Salif Keita, samedi 18 avril, a apporté un ébouriffant démenti.
La veille, toujours à Pleyel, la star sénégalaise Youssou N'Dour a su aussi décrisper l'atmosphère, aidé par la présence d'un fort contingent de compatriotes dans le public. Salif Keita ne bénéficie pas de cette chaleur communautaire. Peu de Maliens, mais autant de monde. Une foule qui a valeur de plébiscite pour ces deux chanteurs qui, en ce printemps, ne sont pas portés par un nouveau disque.
Paris est la seconde étape de la tournée européenne de Salif Keita, né en 1949 à Djoliba, un village malien au bord du fleuve Niger. Il a délégué un temps la surveillance de son chantier, un village de vacances, des cases en matériaux traditionnels, auxquelles on accédera par pirogue, non loin de chez lui, à Bamako, capitale du Mali. Son prochain album est prévu pour la fin de l'année.
A Pleyel, Salif Keita a chanté des titres piochés essentiellement dans les trois derniers disques, dont M'Bemba (Universal Music France), paru en 2005. Le chanteur y réaffirmait un attachement à ses racines, et faisait la part belle aux instruments traditionnels.
Sur scène, il amène avec lui la calebasse (jouée par Mamadou Koné) et le kamalé n'goni (par Harouna Samaké), la harpe des chasseurs du Wassoulou, région au sud du Mali. Ces instruments mériteraient plus d'air pour respirer, étouffés sous la frappe d'une batterie peu délicate. Qualité dont n'est en revanche pas dénué le guitariste guinéen Ousmane Kouyaté. Auteur d'un bel album (Dabola, Universal Music Jazz), il est le soliste le plus mis en avant.
Au rappel, Salif Keita, qui connut rejet et souffrance dans son enfance du fait de la couleur blanche de sa peau, revient seul avec sa guitare chanter Folon, ballade mélancolique d'un album (1995), dédié aux albinos.
LES MUSICIENS 2009 DE SALIF
SALIF KEITA ; chant
MAMADOU KONE, calebasse (fantastique..)
SIELY MAOUSSA KOUYATE, guitare
SOULEYMANE DOUMBIA, guitare
SOULEYMANE DOUMBIA , percussions (génial)
HAROUNA SAMAKE, kamale n'goni (idem)
ROGER BIWANDU, batterie (c'était son anniversaire à PLEYEL)
MIKE CLINTON, basse (un son sans pareil)
MARIE-LINE MAROLANY, choriste et danseuse
MARIA MAROLANY, choriste et danseuse
TOUS D'EXTRAODINAIRES ARTISTES, UN ENSEMBLE EPOUSTOUFLANT !
jeudi 7 mai 2009
MADAN (ORIGINAL)
Paroles Madan
Salif Keita
Artiste: Salif Keita
Chanson: Madan
O laka lamma le
O laka lamma le
O laka lamma le dja
O laka lamma le
Se jolaka lamma le
Se jolaka lamma le
Se jolaka lamma le dja
Se jolaka lamma le
O laka lamma le
O laka lamma le
O laka lamma le dja
O laka lamma le
Se jolaka lamma le
Se jolaka lamma le
Se jolaka lamma le dja
Se jolaka lamma le
Ay ihe geba geta singurna yeah
Ilina in a nara sa
Oh oh
Ili la serna najih neja
Ilina ina nara
Ilina ina nara sa
Ili la serna najih neja
Ilina ina nara
A sid la nemma ra do m’sebbe toggorro no yee
Tama yoo pabba yo
A sid la nemma ra do m’sebbe toggorro no yee m’o
Tama yoo o’ pabba ho fago pib’ee
Ori tali ma je’ye
Ori tali ma je’ye
Ori tali ma je’ye
Ori tali ma je’ye
Ori tali ma !
Paroles Mania
mercredi 6 mai 2009
INTERVIEW DE SALIF
Votre dernier album, Memba marque un retour à vos origines. Est-ce une façon de vous réconcilier avec elles ?
Non, je n'ai jamais perdu de vue mes origines. En 2001, j'ai créé un studio à Bamako. Par la pratique du jazz, du reggae, de la salsa et du funk, j'ai découvert d'autres styles de musique que j'associe à la musique traditionnelle malienne.
Entre votre exil et votre retour au mali, quels changements avez-vous pu noter dans ce pays ?
La démocratie. Dans un pays qui compte 85% d'analphabètes, il est difficile d'avoir confiance dans les politiciens. Mais maintenant, il est plus facile de s'exprimer.
Pensez vous avoir atteint une maturité sur le plan personnel et artistique.
L'homme n'est mâture que lorsqu'il est mort. Je cherche sans cesse à apprendre et j'espère avoir l'occasion de ne pas faire toujours la même chose…
Pendant le concert, vous nous avez délivré un message empreint d'humanité envers les femmes. Est-ce que la musique est pour vous une forme d'engagement ?
Bien sûr ! Qui peut se permettre de parler comme ça si ce n'est les musiciens avec leur musique. On ne se rend jamais assez compte de combien les femmes souffrent dans le monde et en particulier chez nous. L'homme cultive la terre mais la femme aussi et en plus elle habille sa fille, elle fait la cuisine. C'est elle en fait qui supporte tout le foyer.. . c'est une forme d'esclavage.
MOKOBE ET SALIF KEITA : " MALI FOR EVER"
mardi 5 mai 2009
PROCHAINS CONCERTS EN FRANCE 2009
Salif Keita | |
06 mai 2009 Casino Théatre Barrière à Bordeaux Rue du Cardinal Richaud BORDEAUX (33000) Salif Keita 20h30 Tarif : 31.8€ | |
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Salif Keita | |
10 mai 2009 ARENES DE L'AGORA à Evry PLACE DES TERRASSES EVRY (91000) Salif Keita 15h15 Tarif : 24.2€ | |
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Salif Keita | |
26 mai 2009 Hangar 23 Quai de Rouen ROUEN (76000) Salif Keita 20h30 | |
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lundi 4 mai 2009
DISCOGRAPHIE DE L'ARTISTE
Salif Keïta : discographie
Album : M'Bemba Année : 2005 |
Album : The lost Album Label : Cantos Année : 2005 |
Album : Moffou Label : Universal Année : 2003 |
Album : Papa Label : EMI Année : 1999 Ref : CD 7243 4 99070 2 7 |
Album : Seydou bathili Label : Sonodisc Année : 1996 |
Album : Folon...The past Label : Mango Année : 1995 Ref : CD 524 149-2 |
Album : The Mansa of Mali ... A Retrospective Label : Mango Année : 1995 Ref : CD 162-539 937-2 |
Album : 69-80 Label : Sonodisc Année : 1994 Ref : CD CD74646 |
Album : Amen Label : Island Records Année : 1991 Ref : CD 848 793-2 Yele n na Sun/NeXT audio (380 K) N b'i fe Sun/NeXT audio (456 K) |
Album : Ko-Yan Label : Island Records Année : 1989 Ref : CD 259 850 Nou pas bouger Sun/NeXT audio (264 K) |
Album : Soro Label : Celluloid Année : 1987 Ref : CD 66883-2 |
Album : Mandjou Label : Celluloid Ref : CD CEL 6751 |
Album : The Golden Voice Label : Wrasse Records Ref : CD |
BIOGRAPHIE DE SALIF
Salif Keïta est un chanteur et musicien Malien, né à Djoliba le 25 août 1949.
Etre Noir à la peau blanche n'est pas de bon présage dans les traditions africaines.
Né albinos, Salif Keïta a appris de cette "différence" la tolérance envers son prochain et l'amour des hommes quel que soit leur aspect.
Enfant il est rejeté par son entourage qui considère sa couleur de peau comme une malédiction. « Dans les villages, on dit que la naissance d’un albinos rend la famille impure. Je vivais isolé à cause de ma différence physique, mis à l’index par les croyances de mon pays qui faisaient de moi, noir à la peau blanche, un être maléfique aux pouvoirs néfastes. Ma mère devait me cacher de la vindicte des foules et mon père, honteux, ne m’adressait pas la parole. »
Mais de cette absence de mélanine apparaîtra son amour pour la musique. « Ma vue était altérée et la peau brûlait sous les rayons de soleil. Je ne pouvais pas travailler très longtemps dans les champs. Je me contentais de crier pour chasser les babouins et les alouettes qui volaient le maïs. C’est comme ça que je me suis musclé la voix. »
Élève brillant, ses parents l’orientent vers le CPR, l’équivalent de l’Ecole Normale, pour devenir instituteur. Mais très vite sa mauvaise vue lui fait défaut, ce qui le pousse à abandonner ses études.
Il passe alors son temps avec sa guitare, et fréquente les bistrots près du marché de Bamako. « Je me suis mis à chanter pour distraire les buveurs. Ils aimaient bien ma voix. »
Il quitte son village natal, Djoliba, à 17 ans, « pour conquérir le monde de sa voix majestueuse » et pour le moins puissante.
Dans les années 60’, il intègre un des orchestres phares de la scène locale malienne, le Rail Band. Mais très vite, les voix s’élèvent. Au Mali, où la loi des castes persiste, il est hors de question de voir un descendant d’Empereur devenir musicien. « On me disait : « Un Keita, ça doit pas chanter ! » Moi, j’y tenais pas vraiment, mais que faire d’autre ? » « Lorsqu’un Keita, descendant de l’empereur Soundjata, celui-là même qui a établi ce système social au XIIIe siècle transgresse cette loi en devenant musicien, c’est tout l’ordre du monde qui s’en trouve chamboulé ».
Son attirance pour les courants modernes venus de l’Amérique et de l’Europe le pousse vers le groupe des Ambassadeurs. À la différence du Rail Band qui consacre l’essentiel de son répertoire aux chansons traditionnelles mandingues, « Les Ambassadeurs courtisent tous les genres, avec une prédilection pour la musique cubaine ; mais aussi la variété française, la pop anglaise, la soul américaine, le tango argentin, la valse musette. » Il y rencontrera Kanté Manfila, chef d’orchestre du groupe, avec qui il partagera une bonne partie de sa carrière musicale.
Au moment où s’installe la dictature au Mali, en 1979, il s’enfuit avec Les Ambassadeurs, et s’exile à Abidjan, considéré comme la plaque tournante de la musique d’Afrique de l’Ouest. Mais refusant de jouer en plein air pour les baptêmes et les mariages, le groupe est très vite boycotté en Côte d’Ivoire. Pour jouer, il est obligé de louer des instruments de musique pour se produire tous les samedis dans les boîtes de nuit.
Bientôt, un responsable de la radio ivoirienne remarque les membres du groupe et leur ouvre un studio d’enregistrement, à condition qu’ils entrent par la fenêtre après minuit sans se faire voir par le gardien. De cette aventure naîtra « Mandjou », le premier tube mandingue de l’ère moderne. « Cet enregistrement est parti au Bénin pour être masterisé. Alors, tous les producteurs se sont faits la guerre pour ce disque et on a obtenu un bon contrat. Le disque Mandjou est devenu un événement historique pour la musique africaine. »
De ce succès Salif Keita et Kanté Manfila s’envolent pour Washington où ils produisent Primpin, « chanson aussi scandaleuse par son propos (on y parle d’alcool que de drogue) que révolutionnaire par sa sonorité » Le triomphe est de nouveau au rendez-vous. Salif Keita acquiert ainsi une dimension internationale.
À la fin des années 80’, Salif tente une carrière solo. Il part à la conquête de la France, et enregistre en 1987 l’album « Soro », grâce auquel il impose le « concept d’Afro pop». Aidé de Jean Philippe Rykiel et François Bréant, il mêle blues, musique mandigue, orgue, saxophone, et fait mouche. Grâce à ce succès, Salif Keita impose sa touche dans le paysage musical français.
Quatre ans plus tard, il enregistre l’album « Amen » auxquels participent Joe Zawinful, Wayne Shorter et Carlos Santana. « Ma démarche vers le rock, le jazz ou la soul était nécessaire. Jouer avec Carlos Santana ou Joe Zawinul signifiait pour un autodidacte tel que moi, des progrès rapides. C’est ce qui me permet aujourd’hui d’aborder la musique de mon pays avec plus de maîtrise, d’assurance et de profondeur. »
En 2002, enfin, il sort « Moffou », couronné en France d’un disque d’or. Par cet album, il fait renaître la musique classique mandingue et ses instruments majeurs comme le n’goni (luth), le balafon (ancêtre du xylophone) ou la calebasse (percussion), présentés aujourd’hui comme les ingrédients obligés de toute production ouest africaine.
En octobre 2005 est paru son dernier album « M’Bemba », enregistré au Mali dans les studios qu’il a fait construire chez lui à Bamako. « M’Bemba, c’est l’ancêtre, le grand père, celui que Salilf, en esprit prend à témoin pour révéler l’absence de mansuétude et de générosité dont une partie de la société traditionnelle mandingue peut faire état. » Comme un retour aux sources, cet album semble parler de ses racines : « Ainsi Salif, le rebelle, le briseur de tabous, celui qui fut maudit pour avoir transgressé la loi de sa caste, revient-il sur le terrain de ses adversaires : la tradition. »
Il y chante en malinké et en bambara. « C’est ce qui me ressemble le plus, explique-t-il, mais c’est aussi plus directement accessible pour mes musiciens ». Après plus de 20 ans de carrière internationale, « c’est avant tout pour lui un aboutissement de longues années d’exil, dont il n’est rentré qu’en 2001 ». En rentrant « à la maison », Salif le Rebelle s’est assagi. Il faut dire qu’un tournant est à venir dans sa vie. Comme le dit le premier morceau de son album, « Bobo », il parle du bonheur, celui qui lui est à venir. Celui d’être père, car sa compagne, Mafi, porte son enfant, sa fille. (selon Les Inrockuptibles Oct 2005).
Comme plusieurs artistes africains, il lutte pour la démobilisation des enfants soldats. De leur collaboration est née l’album « No child soldiers », créé avec le collectif français contre l’utilisation d’enfants soldats et l’assocation Aïkah. Le but de cet album est avant tout de sensibiliser l’opinion publique à ce problème, et de venir en aide à ces enfants totalement désociabilisés.
vendredi 1 mai 2009
Folon the past en live
PAROLES
Paroles Salif Keita Folon
fôlon, é té nyinika
fôlon, né té nyinika
fôlon, a toun bé kè t'ni dén
fôlon, ko kow koun bé kè
fôlon, môgow ma koté
kouma diougou bé môgo mi kono
hèrè bi môgo mi kono
kongo bé môgo mi laaaaa
fôlon, kow ko koun bi la
fôlon, é koun té sé kô fô.
sissan, é bé nyinika
sissan, né bé nyinika
sissan, an bé bè nyinika
sissan, ko kow koun bé kè
sissan, môgow ma ko bala